LES SERVANTES DU CŒUR IMMACULÉ DE MARIE DITES SŒURS DU BON-PASTEUR DE QUÉBEC
LES SERVANTES DU CŒUR IMMACULÉ DE MARIE DITES SŒURS DU BON-PASTEUR DE QUÉBEC
À partir de 1850, Marie-Josephte Fiztbach et ses collaboratrices, font preuve d’amour et de bonté en accueillant des femmes que l’on qualifiait alors de « brebis perdues ». C’est pourquoi, même avant leur reconnaissance en tant que communauté religieuse, elles étaient connues à travers la population de Québec comme des « Sœurs du Bon-Pasteur ».
Dès leur constitution en communauté religieuse, en 1856, les Servantes du Cœur Immaculé de Marie, dites Sœurs du Bon-Pasteur de Québec, voient leurs rangs s’élargir peu à peu et la portée de leurs bontés s’amplifier. Ainsi, que ce soit au Québec, aux États-Unis, en Afrique, en Haiti ou au Brésil, elles viennent en aide aux femmes en difficulté et à leurs enfants par le biais de leurs œuvres sociales.
Les Sœurs du Bon-Pasteur se font aussi connaître par l’enseignement. Dès 1851, elles ouvrent des classes pour accueillir des fillettes de familles pauvres. Rapidement l’œuvre d’éducation prend de l’ampleur. L’enseignement des arts et de la musique a aussi toujours fait partie de la réputation d’excellence du Bon-Pasteur en matière d’éducation.
Aujourd’hui, la Congrégation continue de communiquer son charisme d’amour et de bonté en s’impliquant dans divers organismes au Québec et dans les pays où elles sont présentes.
En 1850, l’Asile de Ste-Madeleine, la première œuvre de Marie-Josephte Fitzbach, accueille des femmes sortant de prison. Par la suite, la congrégation continue de répondre à des besoins de la société concernant certaines clientèles: prisonnières, orphelins, femmes et adolescentes en difficulté, mères célibataires et leurs enfants. À l’aube des années 1980, l’époque des œuvres sociales d’envergure et des grandes maisons d’enseignement semble bien révolue, mais la mission des sœurs n’est pas terminée pour autant. Les religieuses s’engagent dans de nouvelles œuvres, certaines sous l’égide de la Congrégation, d’autres en partenariat avec des communautés religieuses et des organismes rendant service à des personnes seules ou dans le besoin. Aujourd’hui, elles offrent des services d’aide, particulièrement aux femmes dans le besoin.
Fondée en 1984, la Maison Zoé-Blais est ainsi née de l’urgence de répondre aux besoins de familles en difficulté, particulièrement à Vanier — à l’époque Québec-Ouest. Zoé Blais, devenue Mère Saint-Joseph, était l’une des premières collaboratrices de Marie-Josephte Fitzbach et s’est dévouée aux femmes en difficulté dès les premières heures de la communauté. En 1984, sœur Liliane Delisle, en collaboration avec la congrégation, travaille à l’instauration d’un centre de jour pour femmes monoparentales ou à faible revenu. En 1997, la maison accueille un nombre grandissant d’immigrantes venues s’installer dans la région. L’organisme diversifie son mandat d’aide aux femmes depuis quelques années afin de s’adapter à cette nouvelle réalité.
Afin de soutenir les femmes en difficulté, la Maison Zoé-Blais offre un service de comptoir alimentaire et de vestiaire. Pour y avoir droit, les bénéficiaires doivent s’inscrire et participer à une des activités gratuites de la maison. Des ateliers de couture, de tricot, de tissage, de bricolage et de cuisine sont, par exemple, organisés chaque semaine. L’organisme propose également un atelier de français ainsi qu’un atelier de préparation à l’examen de citoyenneté, formations apparues suite à l’augmentation du ratio d’immigrantes bénéficiant des activités. Un service de garderie est de plus offert, les femmes ayant la possibilité d'y laisser leurs enfants pendant les ateliers. Étant inscrites et participant aux cours, les femmes peuvent profiter, chaque mercredi, du service d’aide alimentaire et du vestiaire. Accompagnées de bénévoles, elles choisissent fruits, légumes, denrées et vêtements. Des activités telles qu’une épluchette de blé d’Inde, des fêtes à l’occasion de l’Halloween, de Noël, de la Saint-Valentin et du Carnaval, une exposition d’artisanat, un dîner des bénévoles et une sortie à la cabane à sucre sont organisées ponctuellement dans l’année.
Enfin, il importe que chaque femme sollicitant les services de la Maison Zoé-Blais puisse être accueillie chaleureusement. Le personnel de la maison travaille ainsi depuis plusieurs années à offrir un lieu de ressourcement et un avenir meilleur et prometteur à ces femmes. Leurs actions quotidiennes apparaissent souvent déterminantes pour les familles soutenues par l’organisme. Certaines ayant bénéficié des bons services de la Maison Zoé-Blais y reviennent pour remercier les employées et bénévoles et partager leur cheminement. Les activités et ateliers s’avèrent non seulement des moyens privilégiés pour valoriser le talent et la créativité de chacune, mais se présentent aussi comme des vecteurs d’intégration, d’échanges et de rencontres.
Conscientes de l’absence de relève, de la moyenne d’âge élevée de leurs membres et du possible essoufflement de leurs pratiques et œuvres sociales, les Sœurs du Bon-Pasteur de Québec travaillent en étroite collaboration avec une équipe de bénévoles. Leur dévouement est d’ailleurs essentiel à la survie d’une œuvre telle que la Maison Zoé-Blais. Bien que la plupart des bénévoles soient retraités, la congrégation espère que leur travail pourra assurer la continuité de l'œuvre et transmettre ses valeurs. L’acquisition d’une plus grande autonomie chez les femmes venues chercher de l’aide, leurs progrès et la satisfaction qu’apporte le contact humain sont autant de facteurs qui permettent aux bénévoles impliqués de s’épanouir tout en aidant les autres.
Premier Asile Ste-Madeleine au 67, rue Richelieu
L’œuvre d’éducation des jeunes s’ajoute à la mission initiale. Ainsi dès le 7 janvier 1851, Mme Roy ouvre deux classes, l’une française, l’autre anglaise.
Encouragés par Mgr Charles-Félix Cazeau, aumônier au Bon-Pasteur, plusieurs curés de campagne sollicitent la venue de religieuses enseignantes dans leur paroisse. C’est ainsi qu’en 1860, un groupe de sœurs prend la direction de Fraserville (Rivière-du-Loup). L’ère des « missions » vient de commencer.
La Congrégation ouvre sa première école normale à Chicoutimi en 1907 afin de former de futures enseignantes pour pallier au manque d’institutrices en région.
Au milieu du 20e siècle, trois écoles ménagères reconnues pour la spécialisation de leurs programmes deviennent des instituts familiaux où l’on prépare les jeunes filles à leur futur rôle d’épouse et de mère de famille.
Vers 1950, les curés et les commissions scolaires de l’Abitibi, du Lac-St-Jean, de la région de Matane et même de la Colombie-Britannique continuent de solliciter la Congrégation pour l’enseignement aux niveaux primaire et secondaire dans leurs paroisses. Mais voilà que la création du Ministère de l’Éducation en 1964 vient changer la donne. Des sœurs continuent d’enseigner au primaire dans les villages et plusieurs aident à l’animation pastorale à mesure que les prêtres résidents quittent les paroisses. Certaines se voient confier des mandats au niveau diocésain. D’autres s’adaptent au milieu des polyvalentes, des cégeps et des universités. On y retrouve des directrices, des enseignantes et des animatrices de pastorale. Loin d’éteindre leur lampe, les sœurs allument aujourd’hui de multiples foyers d’éducation de la foi par la pastorale paroissiale dans l’initiation sacramentelle, le mouvement des Brebis de Jésus , l’accompagnement des jeunes et des groupes de réflexion de foi.
Les sœurs enseignantes ont quitté les écoles primaires et secondaires mais elles continuent de rejoindre aujourd’hui des individus ou des groupes par l’enseignement du français aux immigrants, de l’anglais et du Tai-Ji.
1er Couvent de Rivière-du-Loup en 1860
St-Pamphile, St-Omer, 1925 - 2014
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